Le sacré de Birmanie, ou birman, est une race de chats originaire de France. ce chat de taille moyenne à grande est caractérisé par sa robe à poil mi-long, qui présente le même patron colorpoint que le siamois, mais ses pieds sont blanc pur, comme s'il possédait des gants.
Origines et popularité
Une légende répandue, que l'on prête à la romancière Marcelle Adam, est associée au birman. Elle raconte qu'il y a longtemps en Birmanie, dans un temple consacré à une déesse dorée aux yeux de saphir, un vieux prêtre possédait un chat blanc nommé Sinh. Un jour, le temple fut envahi et les ennemis tuèrent le vieux prêtre. Sinh sauta sur la tête de son maitre en regardant dans les yeux la statue de la déesse. Ses yeux devinrent alors saphir comme ceux de la déesse et sa fourrure prit une teinte dorée, sauf ses pattes qui restèrent blanches comme la chevelure du vieux prêtre. Quelques jours plus tard, Sinh mourut de chagrin et tous les chats qui vivaient dans le temple subirent la même métamorphose, devenant les premiers chats sacrés de Birmanie.
On raconte que ce chat aurait été dérobé dans le temple de Lao Tsun, en Birmanie, et que le premier couple de ces chats aurait été apporté en France sur le yacht d'un milliardaire américain en 1920. Le mâle mourut pendant la traversée, mais la femelle, Sita, qui avait été saillie, mit au monde une portée de chatons dont une femelle nommée Poupée de Maldapour.
Néanmoins, aucune preuve de cette histoire n'a jamais été donnée. Si Poupée de Maldapour a réellement existé, aucun enregistrement ne donne pour autant son ascendance réelle. Devant l'absence de certitude, il est généralement envisagé que le Birman soit né en France, dans les années 1920, d'un accouplement fortuit entre un siamois ganté de blanc et un persan, dont il semble être le parfait intermédiaire. Si cette hypothèse élude le mystère de l'apparition de cette race, elle ne donne pas non plus entière satisfaction. D'aucuns arguent qu'aux Etats-Unis un tel croisement a été reproduit entre un siamois ganté, pour donner l'himalayen, dont les caractéristiques étaient à l'époque semblables au birman. Après-guerre, lorsque la race a faillit être décimée, de mêmes tentatives d'hybridation siamois/persan eurent lieu en France et donnèrent également des chats non gantés, que l'on dénommait alors "colourpoint" (ces chats constituèrent probablement un second point de départ de l'Himalayen).
Origines historiques.
Ces réponses "faciles" n'expliquent pas pourquoi le Dr Jumaud (vétérinaire et futur fondateur du premier club félin français) mentionne le birman dans sa thèse de fin d'études, quelques années avant que n'apparaissent les premières mentions de Poupée de Maldapour, ou encore du chat qui va d'emblée imposer le birman comme une race majeure : Dieu d'Arakan. Précisons que dans cette thèse, le Dr Jumaud fait mention d'observation de ce chat en Asie.
Après la dernière guerre, il ne restait qu'un couple (Orloff et Xénia de kaabaa) dont descendent, ainsi qu'en témoigne le Livres d'Origines de la Fédération Féline Française, tous les chats de cette race existant actuellement dans le monde. La race reviendra alors au premier plan grâce au travail acharné de quelques éleveuses comme Boyer ou Simone Poirier. Quelques croisements avec le persan furent alors effectués pour limiter la consanguinité et pour retrouver le type morphologique d'avant-guerre.
En 1950, la race prend officiellement le nom de chat sacré de Birmanie pour éviter les confusions entre le Birman et le Burmese.
Sa popularité.
Cette race française a su se développer avec succès à travers le monde. Il est introduit aux Etats-Unis entre 1950 et 1960 et en Angleterre à partir de 1965. Il occupe depuis de nombreuses années le top 10 des races les plus populaires. Dans son pays d'origine, sa popularité ne cesse de croître et il est la deuxième race la plus représentée.
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