Les chats et les chiens sont mieux armés que nous pour affronter le froid. Leur santé peut néanmoins être mise à rude épreuve par l'humidité, les températures négatives, la neige et la glace. Voici quelques informations qui vous permettrons de mieux comprendre comment fonctionne leur organisme.
1 - Comment luttent les chiens et les chats contre le froid ?
Pour lutter contre le froid et maintenir sa température corporelle, un organisme homéotherme s'adapte en diminuant les pertes de chaleur (ou thermolyse) et en augmantant la production de chaleur (thermogénèse).
Le pelage.
C'est bien entendu un isolant thermique hors pair, d'autant qu'en hiver, il est bien fourni.
Les follicules pileux des chats et des chiens comprennent des poils primaires et des poils secondaires. Les poils primaires sont composés de poils de couverture, longs et rigides, qui protègent contre la pluie et peuvent se dresser lors de froid. Les poils de garde, courts et souples, qui isolent du froid. Les poils secondaires(ou sous-poils, ou duvet) sont très fins et ondulés, ils font également office de barrière contre les déperditions de chaleur.
Sur le corps, la densité est de 100 à 500 poils et plus/cm² chez le chien, contre 800 à 1600/cm² chez le chat. On compte 10 poils/cm² chez l'homme !
Les poils (comme les plumes) sont isolant dans la mesure où ils retiennent une couche d'air (ou coussin d'air) plus ou moins importante selon leur densité, leur structure et leur longueur.
Le sébum.
Ce film lipidique sécrèté par les glandes sébacées de la peau a aussi un rôle à jouer dans les mécanismes de thermorégularisation. Il participe à l'imperméabilisation du pelage et évite la déshydratation de l'épiderme (évaporation d'eau = perte de chaleur).
La graisse sous-cutanée.
Caractéristique des mammifères vivant dans les régions froides (ours polaire, phoque, baleine...), elle est un isolant thermique naturel.
La pilo-érection.
Quand le poil se hérisse sous l'action du froid, le pelage gonfle et augmente ainsi la couche d'air emprisonnée.
Les frissons.
Ce sont des trémulations musculaires involontaires qui permettent une thermogénèse.
Thermogénèse métabolique.
En période de froid, l'animal augmente son métabolisme général. Il brûle ses graisses pour produire de la chaleur.
Le comportement.
Pour éviter les déperditions de chaleur, l'animal recherche instinctivement le regroupement (chiens et chats qui dorment ensemble) et s'enroule sur lui-même, oreilles couchées, truffe sous la fourrure de la queue et pattes repliées sous le corps.
2 - Les animaux les mieux armés contre le froid.
Plusieurs facteurs interviennent chez le chat et surtout chez le chien dans la lutte contre le froid.
Le pelage
Plus le pelage est dense, plus le poil est fin (et donc le duvet important). Plus le poil est long, et plus la fourrure sera isolante.
C'est pourquoi les races à poil dense (chow-chow, chiens nordiques...) supportent beaucoup mieux le froid que d'autres.
Les chats, surtout ceux à pelage dense (chartreux, british shortair...) ou long (maine-coon, norvégien...) sont généralement moins frileux que les chiens car leur densité pilaire est supérieure.
L'âge
Les jeunes et les séniors sont plus vulnérables.
La santé
Les maladies chroniques, un déficit immunitaire, la malnutrition, les infections, les dermatoses diminuent la résistance naturelle au froid.
La taille
Les petits formats ne bénéficient pas naturellement d'une grande isolation thermique naturelle, car la densité et la longueur des poils, tout comme les réserves graisseuses sous-cutanées sont limitées car propotionnelles à leur taille et à la surface cutannée. Plus la race est toy et plus elle est frileuse.
La morphologie
Certaines races ont une morphologie nordique et d'autres sont plus adaptées à la vie dans les pays chauds.
En effet, plus le volume du corps est grand par rapport à la surface cutannée, et moins il y a de déperditions de chaleur. C'est pourquoi les animaux polaires sont gros et trapus et les animaux du sud sont plus élancés.
Ainsi à poids égal, un lévrier afghan, chien fin et élancé, malgré son poil long, souffre davantage du froid qu'un labrador.
Le poids
Les individus maigres, mais aussi les obèses sont plus frileux. Ces derniers présentent en effet des dérèglements hormonaux qui affectent la thermorégulation.
Les conditions de vie
Les animaux habitués à vivre dehors toute l'année supportent mieux l'humidité et le froid.
Les chiens et les chats vivant en appartement supportent mions bien les différences de températures entre l'intérieur et l"extérieur.
De plus, leur pelage d'hiver est beaucoup moins fourni que celui des animaux vivant dehors car moins soumis aux fluctuations de la photopériode et des températures. Ils ont ainsi tendance à muer toute l'année et non plus en automne et au printemps.
Source La dépêche ASV.
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